Sa Vie...
Jamel
vient de la cité de Trappes : banlieue chaude DE CHEZ HOT !!! En 1989, il a 13
ans et il est l'aîné des 5 enfant d'une famille marocaine. L'école, les
copains de la cité des Merisiers, break dance, arrogance et déconnade, le
quotidien habituel.
Dans un portrait publié dans Le Monde du 27 août 1997, Jamel Debbouze décrivait
son enfance dans ses termes : « Je suis l'aîné d'une famille de six enfants.
Mon père était chef de groupe à la RATP, ma mère travaillait chez Bouygues,
elle faisait le ménage. A partir de l'instant où on franchissait le seuil de
la maison, on se retrouvait au Maroc, même si nous habitions Trappes. C'est
tout juste s'il ne fallait pas tamponner son passeport. Mon père avait même
acheté une parabole pour pouvoir regarder les programmes de la télévision
marocaine. Grâce à cela, j'ai toujours été porteur d'une double culture. »
Il commence la tchatche au Déclic Théâtre par de l’improvisation. Passe
alors « papy », animateur de quartier et fondateur de Déclic Théâtre, il
intègre Jamel dans ses cours d'improvisation avec une douzaine de ses copains.
Il n'en sortira plus, il s'amuse à cabotiner avec le public. Il intervient de
match en match avec les juniors de Trappes. Finaliste du championnat de France
93.
Puis tout s'enchaîna très vite... En 1994, il obtient le rôle principal dans
Les pierres bleues du désert de Nabil Ayouch, qui aura le Prix Canal+ du
court métrage : il incarne un jeune marocain incompris par sa communauté.
En 1995, c’est son premier one man show, C’est tout neuf.
Et en1996 il fut retenu pour le rôle principal dans le court métrage de Djamel
Bensalah Y'a du foutage dans l'air : vision distanciée avec humilité et
humour de la banlieue et de ses problèmes de racisme, de drogue et de la télé
(Mention spéciale du jury du Festival de Clermont Ferrand 1997 ; diffusé sur
CANAL+)
Chroniqueur régulier sur Radio Nova 101.5. Sketches hebdomadaires sur Paris
Première le samedi à 22h30, le dimanche à 18h dans Nova Première.
Différentes apparitions à la télé : Studio Gabriel, JT France 2, Téléthon,
Le Cercle de Minuit, La Grande Famille etc, plus la télé marocaine.
Mais Jamel recherche avant tout le contact avec le public. Il ne se pose pas
comme un porte-parole, il compose en fonction de son environnement quand il
ouvre sa fenêtre ou sort avec ses copains à Trappes. Il traite par l'absurde
et avec tendresse ce qui touche, et le fait délirer. Son humour speedé n'épargne
ni les institutionnels, ni la zone, ni l'amour, ni la bêtise...
Il s'est déjà produit au Movies (Paris 3ème) pendant 8 mois, d'octobre à mai
96 deux fois par semaine, au Cabeau de la Bolée, à La Mainate, au Théâtre de
Trévise, aux Folies Pigalles, à Casa, Bruxelles et Montréal. Il a également
assuré pendant l'été 96 la 1ère partie des concerts de Tonton David.
Depuis septembre 1997, il participe régulièrement dans la 1ère partie de Nulle
Part Ailleurs pour les chroniques cinéma, "le Cinéma de Jamel",
et les interventions en direct sur le plateau ; et une fois par semaine dans la
2ème partie de Guillaume Durand avec « Le Monde de Jamel ».
1999, Jamel revient sur les planches avec un tout nouveau one-man-show au
Bataclan. Puis vint la série H, un sitcom de 25 minutes
tournées en public proposé par Canal+, dont Jamel interprète un réceptionniste
dans un hôpital. Il fit également un show lors d'une émission spéciale pour
le nouvel an, toujours sur Canal+.
Il
possède en lui un nombre infini de personnages fous, désespérés ou loufoques
qui ne demandent qu'à s'exprimer. En cela, le comique Jamel va bien au-delà de
ce qu'il est courant d'appeler la « culture banlieue » : il s'efforce
de bâtir un univers très personnel qui repose sur un phrasé particulier et un
détournement de la langue. Depuis ses débuts, en 1996, à Radio Nova et ses
premiers sketches à la télévision sur Paris Première, Jamel Debbouze a connu
une trajectoire ascendante que rien n'a semblé contrarier. Ses rôles au cinéma
dans Zonzon de Laurent Bouhnik et Le Ciel, les oiseaux et… ta mère
! de Djamel Bensalah, qui dépasse le million d'entrées en France en 1999,
ainsi que son spectacle la même année au Bataclan constituent les étapes
d'une carrière couronnée de succès. Ainsi je peux dire sans crainte que
l'avenir lui réserve une grande carrière. Il répète souvent que s'il n'y a
qu'une personne, parmi les millions qui le regardent à la télévision, qui
change d'avis sur les « beurs », la partie est gagnée.
...Ses films
La double culture de Jamel, précédemment citée, est essentiellement marquée par le cinéma américain et le rap, est au coeur du personnage que s'est bâti Jamel Debbouze. . Son comique aux accents très autobiographiques cherche à faire cohabiter Aretha Franklin, le hip-hop, Les Liaisons dangereuses, Bruce Willis et Jean-Claude Vandamme, tous concentrés dans ce qui deviendra le monde de Jamel, qui est aussi le nom de l'émission qui l'a lancé sur Canal+. Dans ses sketches, il a été Jamel Cendrillon, Mike Jamel - un détective privé gérant une clientèle recommandée par Aretha Franklin -, Jamel CRS, Jamel chirurgien, Jamel PDG, et Jamel duc des Lombards (une version libre des Liaisons dangereuses).
Les pierres bleues du désert
Jamel incarne le rôle d'un jeune marocain qui est incompris par sa communauté.
Y'a du foutage dans l'air
Vision distanciée avec humilité et humour de la banlieue et de ses problèmes de racisme, de drogue et de la télé (Mention spéciale du jury du Festival de Clermont Ferrand 1997 ; diffusé sur CANAL+)
Les deux papas et la maman
Avec notamment, Smain, Antoine de Cône, Arielle Dombasle. Jamel n'a ici qu'un petit rôle de banlieusard qui informe smain des faits et geste de la femme que ce-dernier convoite.
Zonzon raconte la
confrontation entre trois détenus d’origines sociales différentes. Dans
le langage des détenus, "zonzon", désigne la prison. C'est le lieu
où vont se rencontrer, s'affronter, et finalement se rapprocher 3 taulards
d'origines sociales et culturelles très différentes. Il y a Grandjean (Gaël
Morel), étudiant issu d'un milieu aisé; Francky (ascal Greggory), braqueur qui
en a pris pour 10 ans; et Kader (Jamel Debbouze), délinquant beur multirécidiviste...
En Seine saint Denis, quatre jeunes réalisent un reportage pour un concours vidéo. Reportage bidonné, où l’un d’entre eux s’applique à " jouer le dur " en forçant les clichés. Les quatre compères gagnent pourtant le concours en vertu du " réalisme " de leur sujet. Leur prix : un mois de vacances au bord de la mer, à Biarritz, et une caméra. Armés de cette dernière, Youssef (Jamel Debbouze), Stéphane (Stéphane Soo Mongo), Christophe (Lorant Deutsch) et Mike (Julien Courbey), s’en vont donc dans le Sud Ouest de la France eux qui n'ont jamais quitté leur cité du 93, avec un programme tracé d’avance : délirer, ne rien foutre et pécho de la balle de meufs on the beach. Mais, sur place, les filles qu’ils rencontrent savent leur tenir tête et, et dans l'énervement collectif, leur complicité et leur amitié de toujours est soudain remise en cause. Jalousie et égoïsme font peu à peu éclater le groupe... loin de leur banlieue familière